Aimelin Jouteur ébouriffé
Messages : 7108 Date d'inscription : 15/11/2011 Age : 103
| Sujet: Faits : Amarylliss - Brigandage - entre Conflans et Troyes - nuit du 19 au 20 mai 1462 Mar 20 Mai - 16:04 | |
| Faits : Amarylliss - Brigandage - entre Conflans et Troyes - nuit du 19 au 20 mai 1462 Chef d'inculpation : brigandage Ville : Conflans Enquêteur : Jujoss, Prévôt de Champagne Victime(s) : Louisy Suspect(s) : Amarylliss Témoin(s) : Lieu : entre Conflans et Troyes Obervations complémentaires : non localisable Preuves : - Citation :
- Expéditeur : Louisy
Date d'envoi : 20/05/1462 - 07:59:45 Titre : Racket Bonjour,
Je vous écris afin de déposer plainte contre 3 personnes qui m'ont racketté cette nuit entre Conflans les Sens et Troyes. En effet, je peux vous citer leur noms puisqu'ils se sont nommés pendant qu'ils me volaient tous mes biens. Je disposais de:
23 miches de pains 14 maïs 2 morceaux de viandes 1 fleur de pavot blanc
20/05/1462 04:08 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Amarylliss de Sebaste et de Ariste .
Je me tiens à votre disposition pour plus de renseignements.
Respectueusement,
Louise Témoignages : Témoignage de Louisy : - Citation :
- Bonjour,
Veuillez m'excuser, je n'ai pas été blessé mais reste toutefois un peu sonnée. J'ai donc croisé ces trois personnes au petit carrefour qui se trouve environ une lieue avant d'arriver à Troyes. J'ai tout d'abord croisé un couple composé d'une dame blonde vêtue tout de rouge, armée d'un bouclier et d'un bâton et d'un homme habillé en bordeaux avec un foulard sur la tête de la même couleur, lui aussi armée d'un bouclier et d'une épée. Comme vous vous en douterez, croiser des couples sur la route n'a rien de perturbant, ils ont passé leur chemin sans me porter attention, je ne me suis donc pas méfiée. Quelques pas plus tard, j'ai entendu un sifflement et à peine ai-je eu le temps de me retourner pour voir ce qui se passait qu'un homme en chemise jaune et braies noires, m'est tombé dessus, me tenant les bras derrière mon dos pour ne pas que je puisse me défendre. Le couple est revenu sur ses pas et en a profité pour me dérober tout ce que j'avais sur moi. Lorsqu'ils ont eu terminé, toujours en me débattant, j'ai pu apercevoir le visage de celui qui me tenait, il avait une moustache et une barbichette brune, comme ses cheveux. Comme je vous l'ai dit dans mon précédent courrier, ils se sont appelé par leur prénoms lors de mon agression, je ne suis pas prête de les oublier. Sebaste et Amarylliss pour le couple et Ariste pour le moustachu. Leur façon de parler prouve bien qu'ils se connaissaient et que leur méfait était bien prémédité.
J'espère vous avoir plus éclairé avec ces quelques détails. Je reste toutefois à votre disposition.
Bien à vous
Louise Suspects :AmaryllissLien dossier :Jujoss, Prévôt des maréchaux | |
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Anne de Castelviray
Messages : 111 Date d'inscription : 17/06/2014
| Sujet: Re: Faits : Amarylliss - Brigandage - entre Conflans et Troyes - nuit du 19 au 20 mai 1462 Ven 4 Juil - 16:58 | |
| Minutes du Procès - Citation :
- 20/05/1462 - procès opposant Amarylliss au Duché de Champagne (Domaine Royal)
Amarylliss est accusé de trouble à l'ordre public. Acte d'accusation- Acte d'accusation:
* Et à nouveau un groupe de trois brigands qui n'avaient rien d'autre à faire de leur vie que s'en prendre aux pauvres voyageurs isolés. A nouveau il serait sans pitié. Honneur aux femmes !*
En ce jour du 20 mai de l'an 1462 s'ouvre le procès de la dénommée Amarylliss. Le chef d'accusation en est trouble à l'ordre public, et l'individu est accusée de brigandage entre Conflans et Troyes dans la nuit du 19 au 20 mai 1462 sur la personne de Dame Louisy. Elle a agit avec deux complices.
* et de sortir un parchemin *
Voici la missive que nous a adressée la victime.
Accusé levez vous pendant lecture de l'acte.
Citation : // Bonjour,
Veuillez m'excuser, je n'ai pas été blessé mais reste toutefois un peu sonnée. J'ai donc croisé ces trois personnes au petit carrefour qui se trouve environ une lieue avant d'arriver à Troyes. J'ai tout d'abord croisé un couple composé d'une dame blonde vêtue tout de rouge, armée d'un bouclier et d'un bâton et d'un homme habillé en bordeaux avec un foulard sur la tête de la même couleur, lui aussi armée d'un bouclier et d'une épée. Comme vous vous en douterez, croiser des couples sur la route n'a rien de perturbant, ils ont passé leur chemin sans me porter attention, je ne me suis donc pas méfiée. Quelques pas plus tard, j'ai entendu un sifflement et à peine ai-je eu le temps de me retourner pour voir ce qui se passait qu'un homme en chemise jaune et braies noires, m'est tombé dessus, me tenant les bras derrière mon dos pour ne pas que je puisse me défendre. Le couple est revenu sur ses pas et en a profité pour me dérober tout ce que j'avais sur moi. Lorsqu'ils ont eu terminé, toujours en me débattant, j'ai pu apercevoir le visage de celui qui me tenait, il avait une moustache et une barbichette brune, comme ses cheveux. Comme je vous l'ai dit dans mon précédent courrier, ils se sont appelé par leur prénoms lors de mon agression, je ne suis pas prête de les oublier. Sebaste et Amarylliss pour le couple et Ariste pour le moustachu. Leur façon de parler prouve bien qu'ils se connaissaient et que leur méfait était bien prémédité.
J'espère vous avoir plus éclairé avec ces quelques détails. Je reste toutefois à votre disposition.
Bien à vous
Louise //
* Il remet le parchemin au Juge avant de poursuivre. *
un rappel de nos lois régies par le Codex champenois
Citation : Livre 2 : Du Droit Civil Op. 1 Le Droit des Personnes
Art. 2 Des Champenois et des Lois
Toute personne se trouvant sur le territoire du Duché Champenois est tenue de connaître les Lois en vigueur et de s'y conformer.
rappel de l'accusation de trouble à l'ordre public
Citation : Livre 4. Du Droit Pénal Opus 5. De l'atteinte aux Institutions du Duché
Art. 1 Du trouble à l'ordre public Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique. Toute violation d'un arrêté municipal ou Ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
et enfin rappel de l'accusation de brigandage.
Citation : Livre 4. Du Droit Pénal Op. 3 De l'atteinte au Droit des Personnes
Art. 4 Du vol et du brigandage
Constitue un acte de vol, toute action visant à soustraire frauduleusement la chose d'autrui. Constitue un acte de vol aggravé, toute action de vol employant l'usage de la violence. Constitue un acte de tentative de racket, toute action visant à compromettre la libre circulation des hommes et/ou des biens sur le territoire du Duché et ayant échouée. Constitue un acte de racket, toute action de vol compromettant la libre circulation des hommes et/ou des biens sur le territoire du Duché.
Comme preuve les nombreuses affaires dérobées à la victime.
Citation : // Expéditeur : Louisy Date d'envoi : 20/05/1462 - 07:59:45 Titre : Racket Bonjour,
Je vous écris afin de déposer plainte contre 3 personnes qui m'ont racketté cette nuit entre Conflans les Sens et Troyes. En effet, je peux vous citer leur noms puisqu'ils se sont nommés pendant qu'ils me volaient tous mes biens. Je disposais de:
23 miches de pains 14 maïs 2 morceaux de viandes 1 fleur de pavot blanc
20/05/1462 04:08 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Amarylliss de Sebaste et de Ariste .
Je me tiens à votre disposition pour plus de renseignements.
Respectueusement,
Louise //
ensuite, toujours selon le codex l'accusé a bien entendu la possibilité de prouver son innocence :
Citation : Livre 4. Du Droit Pénal Op. 1 Le pouvoir judiciaire du Duché
Art. 2 De la présomption de culpabilité
Tout accusé est présumé coupable. Il doit apporter la preuve de son innocence.
comme la justice est notre mère à tous, ou devrait l'être, il peut toutefois, pour sa défense, faire appel à deux témoins, et se faire assister d'un avocat :
Citation : Livre 4. Du Droit Pénal Op. 1 Le pouvoir judiciaire du Duché
Art. 6 De l'avocat
Tout accusé peut se faire assister d'un avocat.
Si l'accusé choisit de se défendre par ses propres moyens, le Codex est à sa disposition, dans son intégralité, en gargote champenoise (http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=86561854#86561854). Il peut également s’adresser aux avocats de l'Ordre du Dragon (http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=4831)
Nous l'informons enfin que son dossier est disponible en salle des procédures, au Castel de Reims. (https://institutionchampagne.forumactif.com/t9763-faits-amarylliss-brigandage-entre-conflans-et-troyes-nuit-du-19-au-20-mai-1462#253508)
Aimelin de Millelieues Procureur de Champagne. Le 20 mai 1462.
La parole est à la défense - Citation :
- Le juge attend la première plaidoirie de la défense
(à déposer sous deux jours ouvrables après l'accusation) Première plaidoirie de la défense- Première plaidoirie de la défense:
[L'accusée est représentée par son avocat, Jehan_le_Blond]
Messer Procureur, dame juge Alienor, je ne vous salue pas à nouveau. J'ai l'impression que nous ne nous sommes pas quitté de la journée... D'ailleurs nous ne nous sommes pas quittés. * sourire *. J'en profite néanmoins pour réitérer à messer procureur mon profond désarroi devant l'absence de timbre sur cet acte d'accusation, élément indispensable pour qu'un prévenu puisse faire valoir son droit à la défense et qui doit contenir nom de l'inculpé, la date du procès, le chef d'inculpation, le motif d'inculpation ainsi que les noms ET qualités des procureurs et juge. Ce vice de forme substantiel est motif d'un appel pour cette même défense.
Je répète mon nom pour les minutes : Jehan de Sarlat, avocat du Dragon, représentant l'inculpé. Nous sommes dans une configuration identique au procès Sébaste. Non, je n'ai pas laissé de chiffon sur le bord du clos des accusés. C'est le dessus du bonnet de ma cliente que vous voyez... Ama ? Tu veux bien te montrer ? Tu peux monter sur le banc?
Je vous présente l'accusée : Amaryllis, dyct Ama. Donc reprenons le témoignage de la victime, dauna Louisy, qui est la seule preuve testimoniale ou non testimoniale de ce procès. Comme précédemment, je me répète, nous avons Dauna Louisy... une jeune femme qui doit avoir mon âge... environ... qui reconnait sur un chemin une dame et deux hommes... Dauna jutge, qualifieriez-vous ma cliente de femme ? L'absence de tétons d'Ama, même sous la forme de lentille sur un pré — pardonnez-moi ce détail, dauna Alienor, mais il est important — montre bien qu'elle n'est ni nubile ni sur le point de l'être... Huit ans peut-être ? Par ailleurs, le témoin prétend avoir entendu mes clients s'appeler par leurs prénoms à savoir Sébaste et Amaryllis... Or, et je peux le faire attester par le bâtonnier de l'Ordre des Dragons, ces deux enfants s'appellent entre eux Sebaste et Ama....
La même conclusion me vient immédiatement : votre cliente ment. Mais étant d'une nature confiante, je ne peux imaginer qu'une jeune femme telle que la Dauna Louisy ait pu mentir sciemment à des officiers de justice. C'est pourquoi, j'ai mené une petite enquête qui m'a conduit dans plusieurs villes de la région... et votre témoin est décrite comme une jeune fille connue et reconnue pour avoir été beaucoup malade cette année... A n'en point douter, elle a même été vu achetant des remèdes pas plus tard que trois jours avant l'attaque présumée. Au prix des remèdes, j'imagine mal en acheter simplement pour le plaisir... La signature me choque également. La lettre est signée Louise, alors que messer procureur appelle cette jeune femme Louisy. J'en conclus au pire, que votre témoin n'était pas en état de reconnaitre ses agresseurs. D'aucune façon. Peut-être n'y a-t-il même pas eu agression... que prise par les fièvres ou les effets du remède, elle a tout simplement imaginer toute cette scène.
Messer procureur nous parle de preuves en la matière des objets dérobés. Seulement, il ne nous en présente aucun. Nous n'avons donc aucune preuve matérielle et une preuve testimoniale dont je viens de démontrer la fausseté.
J'attends vos conclusions, messer procuraire. Greffier vous pouvez enregistrer mon exposé. L'accusation a appelé Louisy à la barre Voici son témoignage- Témoignage Louisy:
*Louisy écouta l'acte d'accusation citant ces propres courriers envoyés au prévôt et s'avança à la barre quand on le lui demanda.*
Bonjour Votre Honneur, la cour...
je me prénomme Louisy, plus souvent appelée Louise par les personnes qui me connaissent. je confirme ce que j'ai écrit dans mes missives au prévôt de Champagne. Tous les bien cités m'ont été dérobé par ces trois personnes ici présentes.
Je tiens à vous préciser que je reviens de Touraine pour avoir défendu la Couronne durant de longues semaines. Ces trois individus m'ont attaqué à environ une lieue de Troyes alors que je venais de quitter la veille l'armée à laquelle j'ai appartenu pendant la mobilisation. Comme vous le savez ces périodes ne sont pas faciles, j'ai même été contaminé par mes compagnons d'armes, ce qui m'a énormément fatigué. Bien pour cela que je n'ai pas eu la force de me défendre. Comment voulez vous dans ces conditions que je puisse me défendre contre trois assaillants, tels qu'ils soient? Étant en nombre, ils n'ont pas eu de mal à me prendre au piège.
Comme vous le savez, étant en armée, il nous est impossible de travailler et de gagner de l'argent. N'ayant, après cette attaque plus aucune nourriture, j'ai du jeuner pendant deux jours, le temps de travailler à la mine afin de pouvoir m'acheter une simple miche de pain.
Je ne suis pas spécialement procédurière, mais à n'importe quel âge, nous devons respecter les gens.
Je vous remercie, de m'avoir écouter Votre Honneur.
*La jeune femme salua d'un petit geste de la tête et retourna s'assoir dans la salle, attendant la suite du procès.* Réquisitoire de l'accusation- Réquisitoire:
* Le messer procuraire, c’est lui et les conclusions sont là. C’est encore le moment d’entrer en lice et il se lève et s’avance, saluant à nouveau l’avocat. *
Messire Avocat.
Je vais me faire un devoir de répondre à votre profond désarroi totalement inutile par ailleurs. Je ne voudrais pas que la Champagne soit la cause de vos maux à cause de quelques mots.
* il sourit, amusé, il est très bon public cet ébouriffé. *
Votre client a pu faire valoir son droit à la défense puisque vous voilà et que les éléments indispensables, hormis le nom du juge qui figure néanmoins sur le panneau du tribunal et sur les affichages ducaux en place publique, sont bien présents dans l'acte d'accusation. Afin de vous en faciliter la lecture qui semble ne pas être votre point fort messire avocat, en voici lecture afin de montrer à la Cour qu'il n'y a pas vice de forme comme vous le dites encore et encore.
// " En ce jour du 20 mai de l'an 1462 s'ouvre le procès de la dénommée Amarylliss. Le chef d'accusation en est trouble à l'ordre public, et l'individu est accusée de brigandage entre Conflans et Troyes dans la nuit du 19 au 20 mai 1462 sur la personne de Dame Louisy. Elle a agit avec deux complices. " //
Là encore, je ne sais ce que vous n'entendez pas, mais la date, le nom de l'accusé, le chef d'accusation et le motif et le nom de la victime, sont notés.
* Se gratte la joue perplexe et regarde l'avocat en précisant à nouveau. *
De plus l'acte d'accusation enregistré, est bien daté et signé de mes nom et prénom, et ma fonction y est précisée. Je conçois à nouveau que le voyage à travers le royaume peut vous avoir quelque peu fatigué et je mettrai donc cette fâcheuse réflexion sur la qualité de mon travail, sur le dos de cette fatigue.
* Petit soupir, agacé cette fois. *
Mais comme dit ailleurs, nous ne sommes pas là pour critiquer le travail de l'autre, mais pour juger cette personne accusée de brigandage sur une voyageuse.
Le fait que vous n’ayiez pas su de suite le nom du juge que je n’ai pas cité il est vrai, mais qui est affiché sur les panneaux du tribunal et sur l’annonce ducale de la composition du conseil placée sur le panneau d’annonces ducales, … * reprend son souffle * … ne vous a tout de même pas empêché de me contacter par courrier pour le dénommé Sebaste. Courrier que j’ai remis de suite à Dame le Juge.
* Amusé par les efforts de l'avocat pour attirer l'attention de la Cour sur le jeune âge et la petite taille des enfants. *
Nous avons de la chance que cette jeune personne puisse atteindre la hauteur du banc pour s'asseoir. Je vais donc me répéter également.
Que l'accusée soit aussi haute qu'un brin d'herbe ou qu'un chêne adulte, n'empêche pas l'agression d'une autre personne, surtout aidée de deux complices. L'union fait la force et la lâcheté.
Il est facile de se cacher sous le prétexte que l'on est un enfant pour ne pas assumer ses actes et se penser tout permis en volant les pauvres voyageurs isolés. Quant à l'insulte faite à la victime en la traitant de menteuse je préfère ne pas l'avoir entendue, car c'est bien triste d'entendre telles paroles.
Je ne reviendrai pas non plus sur le surnom Louise utilisée par Dame Louisy. Vous même messire avocat avez signé votre courrier d'un J.
Je n'admettrai donc pas que vous puissiez insinuer quelques vilenies de cette dame qui s'est retrouvée démunie de ses biens dont voici à nouveau la liste, placée dans le dossier prévôté ainsi que dans celui de la salle de procédure indiqué en bas de l'acte d'accusation.
* Lit à haute voix *
// Citation : Expéditeur : Louisy Date d'envoi : 20/05/1462 - 07:59:45 Titre : Racket Bonjour,
Je vous écris afin de déposer plainte contre 3 personnes qui m'ont racketté cette nuit entre Conflans les Sens et Troyes. En effet, je peux vous citer leur noms puisqu'ils se sont nommés pendant qu'ils me volaient tous mes biens. Je disposais de:
23 miches de pains 14 maïs 2 morceaux de viandes 1 fleur de pavot blanc
20/05/1462 04:08 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Amarylliss de Sebaste et de Ariste .
Je me tiens à votre disposition pour plus de renseignements.
Respectueusement,
Louise //
La même conclusion saute à l'esprit. l'accusée est assise ici et la victime est ici, c'est Dame Louise. Quiconque s'en prend à quelqu'un en l'agressant ou le volant n'est qu'un malfrat quelle que soit sa taille, son age et la langue qu'il parle... qu'il ai des tétons ou pas messire avocat.
* Petit sourire amusé, si l'homme aimait jouer, lui aussi. Se tourne vers le Juge *
Au vu des faits, je demande donc comme pour ses complices, une amende de 100 écus, et une peine de prison de six jours vu le délit de brigandage, sauf si l’accusée et ses complices, rendent ses biens à la victime et en apportent la preuve, bien évidemment.
Et je tiens à préciser à l'accusée, que toute nouvelle agression sur nos chemins me verra bien moins clément. j'en ai fini pour ce dossier Votre Honneur.
* Après un salut de la tête, retourne s'asseoir. * Dernière plaidoirie de la défense- Dernière plaidoirie de la défense:
« Nous avons déjà eu cet échange sur un autre procès mais pour les minutes de celui-ci, je vais me répéter ou presque. Je conviens que l'article 231 ter du codex champenois ne retienne pas l'inscription au timbre du nom du juge comme élément nécessaire à la validité d'un acte d'accusation. D'ailleurs, je ne peux même pas appelé ça un timbre. Et c'est là où le bas blesse, justement, notamment vis-à-vis des coutumes du Royaume. Encore davantage en Champagne, qu'ailleurs, puisque l'accusé est reconnu coupable d'office ici, la défense a un rôle primordial à jouer : celui d'instruire le dossier car malgré ce que vous dit votre article 212, vous ne le faites pas. La preuve en est devant nous avec cette audience.
Donc, si la défense a besoin de temps, elle a besoin de le demander au juge.Or je vous rappelle également que vous envoyez les prévenus au siège du Dragon, pour qu'il nous trouve, et que ce siège est à Paris. Dons, depuis Paris il est plus que difficile de trouver une information inscrite sur le fronton de cette salle d'audience.
En refusant donc, par cette omission sur l'acte d'accusation, d'informer le prévenu de qui est nominativement le juge, vous le privez de ce fait de son droit à demander du temps, et donc de son droit à instruire à décharge son dossier, et donc de son droit à une défense. Ce qui est contraire à ce que prône votre article 214.
Vous avez cité le courrier que je vous ai envoyé comme pièce du dossier. celui-ci démontre que j'ai dû passer par vous pour obtenir ce délai auprès du juge. Ceci est contraire à l'expression loyale de la justice, suivant le contradictoire des parties.
Hors de détail, je reviens à l'essentiel : ma cliente, votre accusation. Incompatibilité de fond.
Votre victime vient de témoigner et, comme dans le procès précédent, elle valide mot pour mot ce qu'elle vous a écrit, à savoir qu'elle a été attaqué par deux hommes et une femme. Pas par deux barbouillots et une drolière mal fagotée. Hmm... Je traduis en champaignat pour les minutes : pas par trois piots.
Votre victime s'est assise là, à cinq pieds de ma cliente, et A AUCUN MOMENT, elle n'a confirmé qu'il s'agissait de cet enfant. A AUCUN MOMENT elle n'a reconnu son agresseur présumé en ma cliente. Elle a simplement confirmé son témoignage précédent qui prouve que ce ne peut EN AUCUN CAS être ma cliente. Et maintenant, en plus elle voit TROIS personnes... et toujours pas UNE SEULE petite fille.
Votre "victime" confirme qu'elle était malade au point d'en quitter l'armée. Je verse également au dossier la lettre recueillie lors de mon enquête auprès des médecins et apothicaires de la région que j'ai interrogé sur la vente de drogues à dona Louisy autour de la mi du mois, soit juste avant l'agression présumée. Je vous la lis préalablement pour les minutes : "D'Ayena de Talleyrand, Archidiaconesse du Diocèse d'Orléans, Diaconesse de Blois, Médecin de Blois,A Jehan, Avocat. Je vous confirme qu'une dénommée Louisy m'a bien acheté deux essences curatives dans les dates que vous avez donné. Elles soignaient la Glairette du Voyageur et la Grippe Alexandrine.J'espère que cela vous sera utile et ne posera aucun soucis à Louisy. Elle a été fort aimable et a même cueilli des simples pour le bien des malades. Dieu vous garde. A." Non seulement la victime était sous l'effet de drogue pour soigner son mal mais elle soignait à la fois la grippe d'Alexandrie, dont on connait les ravages sur l'état de conscience, et la glairette... autrement dit la FIEVRE des camps. Je dirais même volontiers, dans des mots que chacun comprendra ici, que votre victime s'est empiergé sur quelques chemins de traverse, prise par ses fièvres et qu'elle a ensuite imaginé toute son attaque, en ayant perdu ses biens dans quelque fossé boueux. Elle vient de voir trois personnes dans le parc des inculpés. J'avoue ma surprise. Cela voudrait-il dire que moi aussi, je dois être inculpé pour ce délit, alors même que j'étais en Gascogne pour attendre de plaider en face de mestre Estalabou ?
Cela suffit très largement a prouvé l'innocence de ma cliente dans cette affaire. Je pense que l'absence d'instruction flagrante sur ce dossier nous dévoile toute son ampleur : vous vous êtes trompé de personnes, parce que vous avez préféré la précipitation à l'expression de la justice. Vous n'avez à aucun moment essayé de vérifier les déclarations de votre victime avec une quelconque réalité.
Vous vous morfondez sur les pauvres victimes de brigands et vous comptez que je m'attermoie aussi pour vous donner raison. QUE NENNI !!! Vous avez tord, comme vous avez eu tord de préférer une accusation à la va-vite, sans la moindre recherche, sans la moindre enquête, sans même recouper le témoignage de votre victime avec le profil de cette gamine. Votre victime délire en plein tribunal à voir trois personnes dans le parc !!! Vous trouvez ça sérieux ? Vous êtes le seul responsable, messer procureur, de la frustration que votre cliente ait en droit de ressentir de voir un délit impuni, parce que les réels coupables courent toujours, si délit il y a eu lieu. Vous avez tout simplement renié votre propre codex, qui vous demande d'instruire ce dossier, à charge comme à décharge, d'ailleurs. Vous auriez aussi dû attendre qu'elle soit redescendue de son nuage ensoleillé avant de la faire témoigner. Certains mélanges de plantes sont plus dangereuses que le Sourire de Reims... surtout chez une femme !
Et moi ce qui m'intéresse, c'est justement cette instruction qui nous permet d'établir notre contradictoire sur des faits. J'en viens donc à mes conclusions :
Attendu que la prévenue Amarylliss ne répond en aucun point à la description physique qu'en fait la plaignante, et qu'elle ne peut être l'auteur des faits reprochés ; Attendu que cette victime, en présence de la prévenue, ne l'a à aucun moment reconnue (expressément et en termes cohérents, pas en la voyant trois fois) ; Attendu que de ce fait, sa non-culpabilité des faits reprochés est démontrée ;
Je demande à ce que la prévenue Amarillyss soit relaxée de toutes charges dans cette affaire.
Je demande par ailleurs, que le Duché de Champagne soucieux de protéger ses enfants, ordonne que cette petite fille soit pris en charge par l'orphelinat Sainte Clothilde, jusqu'à sa majorité.
Greffier, voici mes conclusions pour enregistrement. Je vous confie également la lettre de dona Ayena pour scel des preuves à décharge. » La défense a appelé Amarylliss à la barre- Défense Amarylliss:
Voici son témoignage : *La fillette essayait de suivre ce que ces grandes personnes essayaient de raconté. Elle trouvait le moment absolument ennuyant, mais elle était surveillée par un homme bien plus costaud qu'elle, ce qui en fait n'était pas bien difficile. Étant resté tranquille trop longtemps et ne pouvant pas allez s'amuser avec ses amis, elle décida de prendre un peu d'attention. D'une voix aiguë et assez forte qu'on devait tendre l'oreille pour bien l'entendre, elle commença à essayer de parler à la juge qui avait l'aire de pouvoir tout contrôler...*
B'jour, j'suis Ama! Je m'ennuie et j'aimerais pouvoir allez voir mes amis! Le gros monsieur m'ennuie et m'empêche de pouvoir y allez, vous pouvez lui dire de m'laisser allez? C'est ennuyant ici et on j'comprends rien! On voulait allez voir un gros lac pour se laver et pouvoir trouver plein poisson à manger! Vous savez vous pourquoi on nous à arrêter de jouer ensemble pendant qu'on jouait dans les bois?
*Elle réfléchit un instant...*
Et pourquoi m'dame dit qu'on l'a attaqué? Même pas capable de faire mal, Ari et seb pas capable d'être fort!
*D'un ton de secret...*
Et en plus, seb dit qu'il est fort, mais il est mêmeeeee pas capable de me trainer sur ses épaules plus qu'deux minutes! Pffff, mais tchut, faut pas dire que j'lai dit! Verdict.- Le jugement à été rendu:
Il nous parait important d'insister sur le fait qu'il impose à l'avocat d'agir, tant à l'égard des autorités judiciaires que de ses confrères, de manière ouverte et loyale. L'avocat est tenu de s'abstenir de tout comportement susceptible de porter atteinte à l'honneur de sa profession en citant des articles fallacieux du Codex champenois, ou en alléguant une atteinte au droit de la défense qui n'a pas lieu d'être puisque demande de délai fut acceptée.
Attendu que nul n'est censé ignorer la loi,
Attendu que la présomption de culpabilité prévaut en Champagne,
Attendu le témoignage de Dame Louisy, identifiant partiellement les trois agresseurs desquels fait partie l'accusé comme auteur du brigandage, dans la nuit du 19 au 20 mai 1462,
Attendu que, comme le signal l'avocat de la défense, Dame Louisy était sous drogues au moment des faits et qu'il n'est pas impossible que ses drogues aient altérés sa vision en faisant paraître ses agresseurs plus grands qu'il ne le sont réellement,
Attendu que la défense n'a jamais prouvé de façon formelle que l'accusé ne faisait pas partie des trois agresseurs de dame Louisy
Nous, Anne de Castelviray d'Asceline, par notre qualité de Juge de Champagne, en ce quatrième jour de juillet de l'an 1462, sous le règne de sa Majesté, Jean le Troisième, Roi de France. déclarons l'accusé coupable de Trouble à l'Ordre Public pour brigandage conformément aux articles IV.5.1 et IV.3.4 du Codex champenois. En conséquence de quoi, et attendu qu'il serait cependant cruel d'infliger une trop lourde peine à des enfants, nous condamnons l'accusé à émettre des excuses à la plaignante, à se présenter à la mine durant trois jours ainsi qu'a payer une amende de 1 écu symbolique.
Mention de la présente condamnation sera faite au casier judiciaire de l'intéressé.
Nous rappelons enfin que le prévenu dispose du droit de faire appel de la présente décision endéans les 15 jours devant la Cour d'Appel du Royaume de France s'il l'estime légitime.
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